Extrait du livre « Lumière sur nos prisons intérieures »

 

Le système nerveux va acquérir progressivement toute sa maturité aux environs de 20/25 ans. En conséquence, les émotions vécues tout au long de la période intra-utérine, de l’enfance et de l’adolescence, moins bien gérées à cause de l’immaturité néocorticale et limbique, vont alors avoir un impact plus important qu’à un âge adulte plus avancé.

Les émotions génèrent toute une cascade de réponses internes : nerveuses, hormonales, musculaires…et viennent teinter chacune de nos expériences, en leur donnant de la teneur, du relief, de l’intensité. Et c’est toute l’ampleur et toute la force négative des émotions qui vont déterminer l’accès au souvenir, en raison des mécanismes de protection mis en place par le système nerveux.

Ainsi, chacune des situations que nous vivons est intimement associée à une ribambelle d’émotions dont les nuances sont aussi diversifiées que peuvent l’être tous les humains si nous les comparons entre eux.

Et si derrière chaque situation, il y a une émotion particulière, derrière chaque émotion, il y a un vécu singulier, propre à chaque individu.

Alors, au-delà des mots que nous utilisons pour décrire notre ressenti émotionnel, nous teintons chaque émotion d’une particularité unique reliée à toute notre histoire, qui a forgé avec le temps les caractéristiques que nous donnons à notre réalité propre. Nous vivons donc tous, dans une réalité unique et singulière qui vient en interaction avec les réalités uniques et singulières de milliards d’individus !!

La période où le système nerveux est encore en partie immature, est une période où s’inscrivent la plupart de nos schémas inconscients. L’analyse continuelle par notre système nerveux de nos expériences, construit en quelque sorte une immense banque de données, qui sera la base référente de notre façon de concevoir la vie et de nos comportements adaptatifs futurs. Le système inconscient va puiser dans cette immense source d’informations pour échafauder ses réponses à l’environnement et aux interactions avec autrui. C’est donc à partir de l’empreinte laissée par les situations vécues que seront construites les diverses stratégies de « défense ».

Lorsqu’une émotion est vécue comme négative, c’est tout le système de survie qui est sollicité (cerveau reptilien), quel que soit l’amplitude de l’émotion, provoquée parfois, seulement par une phrase, voire uniquement par un mot :

« Tu es un incapable ! » ou encore « Imbécile ! »

Le cerveau reptilien, relié à l’inconscient, va répondre alors à la situation qu’il va considérer comme un danger, même si notre vie à proprement parlé n’est pas vraiment en jeu. La seule interprétation négative de la situation suffit alors à mobiliser les mécanismes de survie. Ce système archaïque fonctionne de la même façon depuis son apparition dans l’histoire de l’évolution et régit de la même manière les réactions inconscientes, à ce qui est traduit pour lui comme une agression.

Les réponses sont individuelles malgré des facteurs communs en fonction du même type d’évènements et se construisent en se basant sur tout le potentiel informationnel acquis durant la vie. Différents types de réactions ou schémas sont alors possibles, et nous pouvons de manière globale les définir et les classer de la façon suivante :

– Les schémas d’évitement
– Les schémas de maîtrise
– Les schémas de compensation
– Les schémas de reproduction
– Les schémas d’opposition

Je parle bien ici de processus inconscients qui induisent des comportements particuliers. Cependant, dans certains cas, les émotions non pacifiées peuvent s’inscrire dans le corps physique sous la forme d’une pathologie, intimement liée dans son expression, à la problématique sous-jacente.

Ainsi, à chaque fois que le cerveau reptilien, au cours du développement de l’individu, va recevoir le message d’une information liée à une émotion négative, il va établir comme un programme, une décision, pour répondre, dans son registre de survie, à ce qui est perçu comme mettant en péril l’équilibre de l’individu.

Une fois la réponse inscrite dans la structure inconsciente, elle sera activée à chaque fois que le cerveau va reconnaître tout ou partie des éléments ayant contribué à l’évènement négatif initial. Nous allons donc répondre à cette décision inconsciente toute notre vie s’il n’y a pas de prise de conscience ou de travail de fond entrepris pour libérer le schéma et essentiellement l’émotion qui s’y rapporte. C’est d’autant plus limitant que les schémas ne sont pas forcément adaptés à nos désirs conscients et à notre mode de vie moderne. Ce sont des programmes qui manquent de souplesse et d’adaptabilité face aux circonstances et aux impératifs réels de nos vies.

Ils ne vont donc pas dans le sens de notre évolution, mais restent en lien avec un passé qui semble toujours exister mais qui n’a plus lieu d’être.

Rappelons également, que le cerveau reptilien stocke toutes les mémoires des expériences passées les plus lointaines, et fonctionne comme si tout existait en même temps dans le présent. Ce qui renforce la permanence des mécanismes de réactivité inconsciente.

Ceci est une présentation globale des processus mis en œuvre, mais bien sûr, les mécanismes en jeu sont à analyser de manière individuelle en fonction des singularités subtiles inhérentes à chaque situation et à chaque individu.

Mais les schémas de comportement inconscient ne peuvent réparer le passé, et ne font que répondre « maladroitement » à des blessures qui demandent à être pacifiées en profondeur, pour qu’en finalité, le système reptilien n’ait plus besoin de maintenir un programme inadapté à la réalité du monde extérieur. Personne n’échappe à ces mécanismes, et donc personne n’est vraiment libre d’exprimer pleinement qui il est, sans avoir déconstruit tous ces processus.

 

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